Photo de Toulouse

Jean MONTIER (1911-1992)

Jean Montier

Jean Montier est né à Dijon en 1911. Etudes spécifiques aux Beaux-Arts de Rouen et de Paris. Architecte DPLG en 1933. Exerce la profession jusqu’en 1980. Professeur aux Beaux-Arts de Toulouse de 1953 à 1979. Architecte de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse jusqu’en 1980.

Jean Montier a très longtemps participé, non seulement à bon nombre de réalisations architecturales à Toulouse, mais aussi, très activement, à la destinée de notre Société dont il avait été Vice-président puis Président d’Honneur. Affiches et couvertures de nombreux catalogues signées de sa main en sont la preuve.

Peu de temps avant sa disparition, Jean Montier avait, le 2 juin 1992, éprouvé le besoin d’écrire un texte qu’il avait intitulé « FRESQUE ». Il s’agissait d’une sorte de conclusion à sa vie qu’il sentait certainement arriver à son terme. Il est mort le 22 juillet, 50 jours après.


FRESQUE

« Ce que j’ai fait en Architecture et en Peinture me semble irréel. Mon œuvre est pour moi, à présent, un bouquet de souvenirs et de caresses qui peuvent être décrits comme une Aventure voulue depuis mon plus jeune âge. Ignorons l’école Primaire de La-Neuville-en-Hez et la Secondaire de Beauvais pour ne signaler que les écoles des Beaux-Arts de Rouen et Paris, Quai Malaquais, qui m’ont ouvert à l’amour de la profession. Maintenant, je n’entends plus que les échos que l’ensemble de mon travail m’inspire avec ravissement et qui m’enchante sans mélancolie. J’ai toujours conservé le souvenir des Princes de la Construction qui m’ont fait confiance pendant quarante années, qu’ils soient : Présidents de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts, Directeurs généraux des Administrations Laïques et religieuses, Présidents de Sociétés HLM et d’Offices HLM …, aidé que je fus par des collaborateurs capables qui m’ont toujours donné satisfaction et que je remercie. En peinture, le chemin est différent. Il m’a permis, moi l’autodidacte, de fréquenter les Meilleurs avec lesquels j’ai aussi partagé les joies de la Poésie et de la Musique. Je termine ce long voyage satisfaisant baigné de songe et de douceur qui me font regretter l’aurore de la vie ».
Jean Montier – Le 2 juin 1992

Ces quelques mots résument parfaitement l’enthousiasme qui fut le sien et la maitrise de son Art qui a toujours servi, sans l’entraver, la spontanéité de son esprit et la fraicheur de son regard.

Bernard RYON